Anouar Bchir : un arbitre passionné au service de la Super Ligue
- S.Lecornu
- 7 oct.
- 3 min de lecture
Arrivé en Nouvelle-Calédonie il y a moins d’un an, Anouar Bchir a déjà trouvé sa place dans le paysage footballistique local. Fort de plus de quinze années d’expérience en Métropole, il officie désormais en Super Ligue, apportant son expertise, sa rigueur et sa passion pour l’arbitrage.

Un parcours riche avant la Super Ligue
Anouar découvre l’arbitrage très tôt : en décembre 2009, à seulement 15 ans, encouragé par son club de l’époque, il se forme et se prend rapidement de passion pour cette fonction exigeante. « Ce qui devait être une expérience est devenu une vocation », confie-t-il.
Pendant plus de quinze ans, il gravit tous les échelons en Île-de-France, du district du Val-de-Marne jusqu’au Régional 1, tout en officiant comme arbitre assistant en National 2. Ses années de formation et d’expérience l’ont conduit à arbitrer des rencontres de haut niveau, comme un PSG – Chelsea en jeunes ou encore un 8ᵉ tour de Coupe de France, moment où il a touché de près le monde professionnel.
Depuis un mois seulement, après transfert de son dossier et adaptation locale, il officie désormais dans la plus haute division calédonienne : la Super Ligue.
Les qualités et la préparation d’un arbitre
Pour lui, être arbitre ne s’improvise pas : « L’arbitre est avant tout un athlète. Il faut une préparation physique régulière et du courage pour assumer des décisions parfois déterminantes. »
Son entraînement hebdomadaire alterne récupération, renforcement musculaire et intensité, tandis que la préparation mentale passe par une routine stricte avant chaque match : analyse des équipes, consultation des résultats, discussion avec ses assistants pour fixer le cadre. « Chaque détail compte pour aborder un match dans les meilleures conditions », insiste-t-il.
Moments forts et situations difficiles

L’arbitrage réserve son lot d’émotions contrastées. Parmi ses souvenirs marquants, Anouar cite sans hésiter son premier match international en jeunes, PSG – Chelsea, ainsi qu’un 8ᵉ tour de Coupe de France.
Mais il a aussi dû gérer des situations tendues. L’une d’elles l’a marqué : une rencontre de Coupe Gambardella interrompue suite à des projectiles lancés sur un arbitre assistant et à l’envahissement du terrain par 200 supporters. « Heureusement, les dirigeants et la police ont su rétablir l’ordre », se souvient-il. Des épisodes qui rappellent combien le rôle d’arbitre peut être exposé.
Relations avec joueurs et entraîneurs
Face aux critiques, il a appris à garder son calme et à gérer la pression : « Avec l’expérience, on développe des techniques de management pour s’imposer et dialoguer. » Pour lui, le respect envers les arbitres est fluctuant : il dépend des acteurs et des contextes plus que d’une réelle évolution.
Son arme principale pour désamorcer un conflit ? Le dialogue, teinté de fermeté : « Beaucoup de tensions viennent de la frustration. Un échange clair permet souvent d’apaiser. Mais parfois, il faut recourir à d’autres outils pour garder la maîtrise. »
L’arbitrage en Nouvelle-Calédonie
Selon lui, l’arbitrage calédonien diffère peu de celui de la Métropole. Les lois du jeu sont les mêmes, à l’exception du carton blanc, particularité locale. En revanche, les contacts sont « plus rugueux », ce qui demande une vigilance accrue dans l’analyse des duels.
Sur le niveau du football local, il se montre optimiste : « Le niveau est bon, beaucoup de joueurs ont connu l’international. » Quant aux défis, il préfère rester prudent, n’ayant pas encore assez de recul, mais il souligne l’importance de répondre aux attentes d’un championnat exigeant et passionnant.
Conseils et projets
Aux jeunes qui voudraient suivre ses pas, il conseille de ne pas hésiter : « L’arbitrage aide à mieux se connaître, à développer des qualités utiles sur le terrain comme dans la vie personnelle. »
Désormais en Super Ligue, son objectif est clair : s’épanouir localement, tout en visant, pourquoi pas, une évolution vers des compétitions de l’OFC.
Un homme passionné aussi en dehors des terrains
Si le football occupe une place centrale dans sa vie, Anouar cultive d’autres passions. Les sports nautiques, qu’il a découverts pleinement en arrivant en Nouvelle-Calédonie, occupent une partie de son temps libre. Il aime aussi voyager et partir à la découverte de nouveaux horizons.
Son souhait pour l’avenir ? Continuer à s’épanouir dans son rôle d’arbitre et dans sa nouvelle vie sur le Caillou.
Merci à Anouar pour le temps qu'il nous a accordé pour cette interview
Pour suivre la superligue rdv sur http://www.fedcalfoot.com/





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