Stéphane Déjardin – Chaudronnier plasturgiste
- S.Lecornu
- 24 juil.
- 3 min de lecture
Dans les coulisses de l’industrie locale, certains métiers restent méconnus du grand public, mais sont pourtant essentiels. C’est le cas du chaudronnier plasturgiste, un professionnel de l’ombre qui façonne, assemble et donne vie à des pièces techniques à base de plastique. Chez Sorocal, entreprise spécialisée dans la fabrication de solutions plastiques en Nouvelle-Calédonie, Stéphane incarne à la fois l’expertise, la passion du métier et la fidélité à son entreprise. Avec ses 26 années d’expérience, il revient pour nous sur son parcours, son quotidien et ce qui fait, selon lui, la richesse de son travail.

Depuis combien de temps travailles-tu chez Sorocal ?
Ça fait 26 ans que je suis dans l’entreprise. J’ai commencé avec des petites machines et aujourd’hui je vois à quel point tout a évolué.
A quoi ressemble une journée “classique” pour toi ?
On a un chef d’orchestre, Fabian, qui répartit les tâches en fonction des contrats signés par les commerciaux. Nous sommes deux chaudronniers et un poste en préparation. Chaque jour est différent selon les ventes et les demandes clients. On travaille toujours avec le plastique, mais les produits varient. On découpe, on forme, on soude… les gestes sont les mêmes, mais les projets changent.
Quel aspect de ton métier te stimule le plus, et pourquoi ?
(Rires) La pause café ! Plus sérieusement, j’aime quand on me confie des projets sur mesure. C’est là qu’on doit faire preuve de créativité, tout en respectant les plans. Et c’est gratifiant de voir ce qu’on est capable de fabriquer, surtout qu’on est les seuls sur le territoire à faire ce genre de produits !
Quelles compétences humaines ou techniques font, selon toi, toute la différence dans ce métier ?
Il faut être assidu, ponctuel et avoir le souci du détail, notamment pour garantir une bonne qualité au client.
Qu’est-ce que tu aimes dans l’ambiance ou le cadre de ton travail ?
On travaille en équipe, on est polyvalent sur les machines, et surtout, on s’entraide beaucoup. Quand on fabrique des cuves ou des pièces lourdes, c’est important de pouvoir compter sur ses collègues. On forme une vraie communauté ici.
“Compétences & esprit d’équipe”

As-tu vu ton métier évoluer avec le temps ?
Carrément ! À mes débuts, tout était fait à la main. Aujourd’hui, les machines ont évolué : on a des soudeuses semi-automatiques, notamment pour les cuves. On a appris à les régler, à ajuster les vitesses… Ça rend le travail plus précis et beaucoup moins physique qu’avant.
"Un métier, une fierté”
Tu sembles très attaché à ton entreprise…
Oui. Sorocal, c’est ma maison. J’ai grandi avec elle, j’ai vu les changements, les améliorations. Même pendant le Covid, on a pu continuer à travailler. Franchement, je ne vois pas l’intérêt d’aller ailleurs pour faire pareil ou moins bien. Je veux finir ma carrière ici.
Qu’est-ce qui te rend le plus fier ?
De fabriquer des cuves gros volumes que personne d’autre ne fait ici. Et de le faire avec une entreprise qui respecte ses salariés.
Un conseil pour les futurs chaudronniers plasturgistes ?
Il faut aimer ce qu’on fait, être curieux, ponctuel, assidu… et pas avoir peur du travail physique ! C’est un vrai métier de terrain. Moi j’ai appris sur le tas, formé par Jacques, le fondateur de Sorocal. Il faut aimer les outils, et surtout l’esprit d’équipe.
Et si tu devais résumer ton métier en une phrase ?
"Le plastique, c’est fantastique."






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