Plongée sur l’épave du Humboldt en Nouvelle-Calédonie: histoire et sensations fortes sous la surface
- S.Lecornu
- 1 juil.
- 3 min de lecture

Sous les eaux turquoise du lagon calédonien, à quelques encablures de la passe de Dumbéa, gît une épave mythique qui fascine les plongeurs : celle du Humboldt. Plus qu’un simple navire abandonné, ce bateau cache une histoire étonnante et offre aux amateurs de sensations une plongée unique entre passé et biodiversité.
Un palangrier japonais devenu star des profondeurs
Construit au Japon sous le nom de Fukumaru — littéralement "bonne chance" — ce palangrier a sillonné les eaux du Pacifique avant de rejoindre la flotte calédonienne. En 1989, il est racheté par la société SOCALPI et rebaptisé Humboldt.
Sa mission ? La pêche au béryx, un poisson des grandes profondeurs. Le navire opère principalement entre l’île des Pins et Norfolk, armé pour descendre ses lignes à plus de 600 mètres sous la surface. À bord, une trentaine de marins assure les campagnes de pêche, ramenant à Nouméa ces poissons rouges prisés des restaurateurs.
Mais au début des années 90, l’aventure commerciale s’essouffle. Le Humboldt est désarmé, laissé à quai, avant de connaître un destin inattendu : celui de récif artificiel.
Un sabordage mémorable
C’est en 1993 que la décision est prise de couler le navire, pour créer un nouveau site de plongée et enrichir la faune sous-marine locale. La première tentative de sabordage, le 7 septembre, se solde par un échec : le navire reste planté, la proue émergeant encore de l’eau, la poupe calée à 22 mètres de profondeur.
Il faudra une intervention musclée — 60 kg de dynamite — pour achever l’opération deux jours plus tard. Le 9 septembre 1993, le Humboldt sombre définitivement et entame une seconde vie au fond du lagon.
Une épave devenue refuge

Aujourd’hui, l’épave repose sur un lit de sable blanc, près d’une barrière de corail, à une vingtaine de mètres sous la surface. Couchée sur le flanc, elle offre aux plongeurs un spectacle saisissant : la silhouette du navire se dessine dans l’eau cristalline, offrant un terrain de jeu idéal aux amateurs d’exploration.
La timonerie, les cabines et les anciennes chambres froides sont encore accessibles, sous réserve d’une grande prudence. Au fil des années, la nature a repris ses droits. Coraux, éponges, poissons tropicaux, loches et raies ont investi les lieux, transformant la carcasse métallique en véritable oasis sous-marine.
Les jeux de lumière à travers les ouvertures de l’épave créent une ambiance presque irréelle, propice aux plus belles photos sous-marines.
Où se trouve l’épave ?

L’épave du Humboldt est située à proximité de la passe de Dumbéa, l’un des spots de
plongée les plus réputés de Nouvelle-Calédonie. Facilement accessible depuis Nouméa, elle se trouve dans une zone protégée, où la visibilité est souvent excellente.
Avec une profondeur moyenne de 22 mètres, elle est accessible aux plongeurs dès le niveau 1, accompagnés par un guide. L’épave n’est pas trop profonde, ce qui permet d’y passer un long moment sans dépasser les paliers de sécurité.
Une expérience inoubliable
Plonger sur l’épave du Humboldt, c’est bien plus qu’une exploration sous-marine. C’est une immersion dans l’histoire maritime calédonienne, un face-à-face avec un géant endormi dans les profondeurs. Le temps semble suspendu, tandis que les bancs de poissons dansent entre les vestiges du navire.
Un site chargé d’émotions, idéal pour s’initier à la plongée sur épave ou enrichir son carnet d’exploration. Sensations fortes garanties !
N’hésitez pas à consulter le site https://www.sudtourisme.nc pour découvrir les activités proposées au moment de votre visite





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